Aujourd’hui je me demande jusqu’où vont les limites de mon estomac. Je vous plante le décor: Tokyo, Shibuya, O-bon. Il est 20h, je suis en manches courtes et il fait bon. Les gens sont bien contents d’être en vacances et sont nombreux à flâner dans les rues. Les enseignes lumineuses sont aussi nombreuses que les jupes sont courtes, et je cherche un restaurant où l’on ne sert pas de riz, pour une raison que je vous laisse imaginer.
Je tombe sur Marugame Seimen (丸亀製麺) un restaurant d’udon, des pâtes épaisses à la farine de blé. Touriste-friendly, le menu est aussi en anglais, en coréen et en chinois. Tu prends ton plateau et tu choisis ta base, puis chaud ou froid, et la taille M ou L. Et tu rajoutes des tempuras si tu veux. Il y a aussi des tonnes de negi (ciboule) et de tenkasu (flocon de tempura) gratos. Je choisis la base とろ玉うどん (torotama udon) avec un délicieux 温泉玉子 (onsen tamago, sorte d’œuf poché), et de とろろ (tororo), radis râpé qui forme une pâte blanche visqueuse pas très goûtue mais d’un aspect assez désagréable. Je me suis faite avoir, j’ai cru que c’était du blanc d’œuf sur la photo! Je prends aussi un tempura d’aubergine, et un tempura d’assortiment de légumes. Dit comme ça, ça paraît raisonnable. Sauf qu’en fait, il s’agit d’une demi aubergine, et d’un gros tas de légumes d’un diamètre de dix centimètres sur une hauteur de sept bons centimètres. Une sorte de burger de tempura quoi. Et puis je me sers largement en negi, histoire d’être sûre de ne pouvoir parler à personne après. Tout ça pour 650 yens!
Et bien j’ai beau faire ma maligne, je n’ai pas réussi à tout manger! Le tas de légume était surtout composé d’oignon, alors avec le negi en plus, je ne vous raconte pas l’haleine. Et dire qu’après ça on va tous s’enfermer dans 3 mètres carré au karaoké..!
