Ekiben (駅弁)

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Aujourd’hui, expérience culiturelle: je pars à Tokyo en Shinkansen, et je teste l’ekiben (駅弁). “eki”, veut dire gare, et “ben” c’est le début de bento. Le concept c’est acheter un bento pour le manger dans le train. C’est l’occasion pour les touristes, de goûter des spécialités locales sans avoir à aller dans un restaurant, et sans même avoir à sortir de la gare, puisqu’ils sont vendus dans le hall, et même sur le quai. Les japonais aussi en achètent, peut-être pour ne pas perdre de temps. Le trajet Kyoto-Tokyo dure en moyenne deux heures et trente minutes, ce qui laisse largement le temps de manger (et de roupiller).

Après avoir acheté mon billet, je vais dans le hall du shinkansen à la recherche de mon précieux. Je vais dans une première échoppe, où je vois des bento qui ont l’air plutôt appétissants. Je me fais mon avis avec les répliques en plastique, parce que les bentos à vendre sont bien emballés, dans du plastique, du plastique, du plastique et du papier. Mais je ne vais quand même pas arrêter ma recherche au premier magasin venu. Il y a d’autres boutiques, mais plutôt spécialisées dans les お土産 (omiyage, souvenirs). J’y vois d’autres trucs qui ont l’air bon, notamment des langues de chat au matcha, mais ne nous éparpillons pas! Finalement je jette mon dévolu sur un autre stand, qui présente les mêmes répliques en plastique, mais aussi plein d’autres choix. Je prends le 京ゆばちりめん弁当 (Kyo yuba chirimen bento) qui me promet monts et merveilles. Si je traduis bien, il s’agit du bento à la peau de tofu soyeuse de Kyoto: tout un programme.

Je monte sur le quai et m’installe dans mon siège, tablette sortie, eau prête, boîte déballée. À l’attaque! Le bento est compartimenté: les maki (deux sortes), le riz recouvert de petits poissons 小女子 (kounago) et de daikon, des légumes confits et du yuba, une omelette et des choses non identifiées (peut-être des algues), et enfin le dessert. Je déboîte tout ça comme si j’avais faim. L’ensemble est bon, mais sans plus. Par contre ça cale bien! Les maki sont un peu fades, mais globalement je ne suis pas fan de maki. Il y en a un à l’omelette et aux tsukemono, l’autre est au poisson et tofu frit. La mignonnette bouteille de sauce soja distribue la sauce au compte goutte, ce qui est bien pratique dans un train pour les gens maladroits comme moi. Le riz aux petits poissons, l’omelette et les légumes confits sont très réussis, surtout le kabocha (sorte de potiron), j’adore ça. Dans la feuille de soba (unique et trop rare) sont cachés d’autres légumes. Le goût du yuba étant subtil, ça le gâche un peu mais c’est bon quand même. Les desserts (rares dans un bento) sont un peu décevants. Le matcha n’a pas beaucoup de goût, et le mochi au sésame fourré à l’anko est extrêmement gras et finit d’achever mon estomac. Après tout ça, je suis bien tentée de faire un bonne grosse sieste, mais votre serviteur préfère vous écrire un article. Merci de m’avoir lue!

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